Dame Sarrasine Dame Sarrasine English Site


LANGAGE ANIMAL


L'ouie

La Dame à la Licorne " L'ouie "

DEFINITION DU LANGAGE ANIMAL


♦ Selon les espèces, les canaux de communication utilisés par les animaux peuvent être tactile, chimique, optique, électrique, électro-luminescent, acoustique, corporels, de l’ordre de la danse. Les communications peuvent s’échanger sur de courtes ou longues distances.

Prenons la définition du langage animal selon Schauenberg, Dr ès sciences :
" Sous l’influence de facteurs internes ou externes, un animal émet un signal visuel, acoustique ou chimique qui est reçu par un autre animal par des organes sensoriels spécialisés et auquel il réagira en fonction du sens du message. C’est là la définition basique de tous les langages secrets des animaux. Des plus humbles créatures à l’homme, presque tous les animaux possèdent un ou plusieurs systèmes propres de communication. La fonction primordiale du langage, quel qu’il soit, est d’assurer la pérennité de l’espèce... En second lieu, le langage sert d’identification et de signal de reconnaissance entre individus d’une même espèce. Les animaux signalent également leur territoire et expriment leur agressivité, ou au contraire leur frayeur, par des signaux. Le langage est en fait un code régissant le bon fonctionnement du règne animal et assurant à chaque forme son identité en interdisant les hybridations. L’homme dispose du système de communication le plus parfait, dont la plupart des informations sont transmises par la voix et par l’écriture. »

Ajoutons qu’il faut que l’animal ait été élevé avec des membres de son espèce pour bien comprendre le langage et les conduites sociales de son espèce, ce qui est naturel dans la nature.
On peut se poser la question et penser qu’il existe des différences de langage à l’intérieur d’une même espèce si les deux groupes d’individus n’ont jamais eu de lien entre eux que ce soit au niveau géographique et des lignées maternelles propres à transmettre un langage à leurs petits.
On peut aussi penser, que l'animal ne parlant pas pour ne rien dire, le langage de tous les animaux d'une même espèce est sensiblement universel.


♦ Si l’on réduit le champ animal pour ne s’en tenir qu’aux mammifères, animaux ayant des liens maternels dus à l’allaitement, rôle nourricier et protecteur rendant possible l’attachement, l’affection, on peut penser qu’un langage plus riche ( que par exemple celui des reptiles) va s’établir.

Haut de page



Le toucher

La Dame à la Licorne " Le toucher "

INTRODUCTION


♦ Dame Sarrasine choisit ici de s’intéresser aux herbivores qui sont des proies et dont le régime alimentaire nécessite de nombreuses heures pour s’alimenter les éloignant de par le fait des autres mammifères carnivores dont nous faisons partie. Outre l’alimentation, le réflexe de fuite et autres détails, le mammifère herbivore se distingue du carnivore de par la position des yeux qui sont situés latéralement alors que le carnivore a les yeux bien centrés sur la face ; ainsi tout mammifère qui rencontre un autre mammifère sait automatiquement s’il est en présence d’un carnivore ou d’un herbivore. La position des yeux humains traduit qu’il est un prédateur et il demeure le seul mammifère dont on voit le blanc de l’œil, ce fait particulier nous classe à l’écart des autres prédateurs. L’herbivore comme le carnivore doit y être sensible. Il est à noter que chez certains Pur-Sang Arabes on aperçoit comme chez l’homme le Blanc qui entoure la pupille.
Par ailleurs, nous émettons une odeur liée à notre alimentation et beaucoup d'espèces animales sont très sensibles aux informations olfactives.

♦ Avant tout développement, outre le fait de se placer du point de vue de l'animal, gardons en mémoire que l'humain parle souvent pour "ne rien dire" et sa conversation ne sert qu'à maintenir un lien avec l'autre, parler de la pluie et du beau temps, de lui..
A ce sujet, un vieux dicton arabe nous révèle l'importance que doit avoir le langage :
" Si ce que tu as à dire n'est pas plus beau que le silence, alors tais-toi "
Gardons cela en mémoire lorsqu'on aborde le langage animal.
Mais après tout, les animaux parlent peut-être de la pluie et du beau temps ou tout du moins y pensent-ils, la météo influençant par ailleurs leur humeur.
Et puis aussi, un ressenti instinctif permet aux animaux de prévoir le temps, alors pourquoi en parler.
Notons qu'à ce sujet l'humain aime parler dans l'ensemble de ce qu'il connait déjà, mais aussi pour maintenir des liens. Il s'agit là de la valeur donnée au langage et de ses fonctions, (voir dans la partie humaine de ce site) avant de les étudier ici.


♦ Ce site s'efforcera donc de mieux connaitre le cheval selon 3 axes encore non abordés dans toute la littérature éthologique, équestre ou en communication intuitive. Dame Sarrasine ayant effectué de nombreux stages et formations dans ces différents domaines, s'être nourrie de lectures mais surtout d'observations très variées, ce ne sera donc pas de leur contenu dont il sera question ici, livres, stages et formations étant nombreuses sur le sujet.
Dame Sarrasine entreprend ici d'exposer ses recherches sur le langage animal en intégrant ses connaissances orthophonique, neuropsychologique, en phonétique appliquée et en gestion mentale.

Ce site s'étoffera au gré du temps qui passe et qu'il fait.

LES TROIS AXES ETUDIES SONT :

- I) Le langage et ses compétences langagières mais également ses fonctions.

- II) La neuropsychologie avec les fonctions exécutives.

- III) La gestion mentale.

♦ Avant de commencer à aborder ces trois axes de façon analytiquement humaine et ceci sans déborder des limites fixées, Dame Sarrasine permet à la pensée de s'envoler avant d'en revenir au concret de sa méthode d'analyse.

André DHÔTEL s'impose donc avec la " Rhétorique fabuleuse" Ed: Le temps qu'il fait.p 53.

La Rhétorique Fabuleuse

"Venons-en à la forêt. Comment se dirige sans erreur un renard au milieu de la forêt ? Il n'y a pas pour lui un chemin tracé ( ni pour nous d'ailleurs) au milieu d'interminables hauts taillis. Pas de direction car il faut contourner les plants, d'éventuels fourrés et il y a grand risque de revenir au point d'où l'on est parti. Pour le renard, les sources d'odeurs sont tout aussi insuffisantes que de vagues directions, lorsqu'il doit par exemple se hâter pour éviter les chiens au cours des battues, se dérober et passer derrière eux, comme il le fait à chaque fois. Il n'y a pas d'autre explication que l'existence d'un réseau inconnu de l'espace auquel il s'abandonne et qui est encore un rêve ou éclairage d'une autre nature que celle que nous connaissons et qui lui fait retrouver enfin sa tanière ou une lisière propice, en principe aussi introuvables que pour nous le Paradis.

Et puis j'ai observé les hirondelles et j'ai encore poursuivi ma fable. Vous me direz qu'elle est fausse, et je vous répondrai d'abord que vous n'en savez rien mais surtout qu'il me suffit qu'elle se raconte.Vous en ferez ce que vous voudrez.
Donc les hirondelles se rassemblent avant leur départ. Vous en verrez une centaine sur des fils électriques par exemple. Mais qu'attendent-elles ? Eh bien de temps à autre elles s'envolent, forment des bandes comme elles ne l'ont jamais fait. Elles parcourent les environs et reviennent se percher, puis elles recommencent. Que vous apprend alors ma fable ? C'est qu'elles cherchent, avant le grand départ, à trouver les lignes du réseau d'espace qui unit le pays qu'elles quittent à celui qu'elles doivent gagner là-bas. En vain on a essayé de comprendre comment elles s'orientaient, en partant de notre idée humaine d'une direction à suivre: étoiles, soleil, configuration des terrains, magnétisme. Ou encore la nécessité première serait une surexcitation des glandes. Mais ni glandes ni triangulation ne désignent la situation des pays lointains. Aucune fonction normale ne rend compte de la facilité de la migration. Il n'y a rien d'autre qu'une affaire totalement fabuleuse. Les hirondelles pour leur départ ont cherché à être prises par une trame inconnue de l'espace, disons par un rêve total surgi d'une ordonnance extérieure et non d'elles-mêmes. Le rêve se superpose à l'enregistrement des perceptions ordinaires, en fait que l'Afrique leur devient aussi présente que le Nord de l'Europe, avec la lune,le soleil, les étoiles et les moindres insectes qui peuvent entrer aussi dans un espace dont nous ignorons les images inconnues, qui sont les images d'un ailleurs..."


Haut de page



La vue

La Dame à la Licorne " La vue "

I) LE LANGAGE ET SES COMPETENCES LANGAGIERES CHEZ L'ANIMAL:


En s’appuyant sur le modèle Bloom et Lahey, développé sur ce site dans la partie langage humain, abordons le langage des mammifères selon les 3 compétences langagières :

- La forme
- Le contenu
- L'utilisation

Dame Sarrasine choisit ici pour objet d'étude le cheval, animal des plus étudiés et reste à l'écoute de toutes les observations ou commentaires sur le sujet.

Le F LA FORME


Il conviendra d'étudier la Forme au travers:
- les signaux auditifs - les signaux visuels à travers les positions des yeux, de la queue, des oreilles, des lèvres , les naseaux, mimiques - les signaux tactiles - les signaux corporels - les odeurs.

A) COMMENT LE CHEVAL COMMUNIQUE

Dame sarrasine adapte ici en partie la grille du centre Honen concernant le " comment l'humain communique" la remplissant. Elle sera vouée à évoluer.


Niveau I

- En pleurant: ?- mais pas avec des vraies larmes, à lire dans le regard
- En soufflant: +
- En criant: +
- En faisant des sons: +
- En regardant: +
- En faisant des gestes désordonnés avec son corps, son encolure: +

Niveau II

- En faisant des mimiques : ?+
- En riant : ?-, en souriant: +
- En produisant toutes sortes de sons + l'étude de ces sons et leur lieu d'émission sera étudié séparément, de même que les postures et positions et mouvements des différentes parties du corps, pieds, encolure..
- En tendant la tête : +
- Avec les oreilles : +
- La queue : +
- En tapant du sabot : +
moins que le dromadaire qui tape le sol de l'antérieur en s'en allant quand il est contrarié ou agacé, comme un humain peut taper du pied. Enfin ni tous les chevaux ni tous les dromadaires, de même que pas tous les humains ne s'expriment forcément ainsi, cela étant plus lié au tempérament.
Par contre chez le cheval cela est signe d'impatience.

Niveau III

- En hochant la tête pour dire oui ou non : Le oui et le non sont plutôt portés par l'acceptation ou le refus
Néanmoins, il convient de dissocier le oui du non. Sans leur avoir avoir appris, les chevaux de Dame Sarrasine secouent la tête de Haut en bas pour signifier qu'ils sont content de l'action que l'on va effectuer. Il convient d'observer ces comportements dans les prés.
- En cherchant à établir un contact visuel : +
- En pointant du regard : + et en faisant des gestes : + montrer une direction : +
- En mimant ce qu’il veut dire : +
- En produisant des sons qui tiennent lieu de mots ou d'idées : +
- En utilisant de temps en temps des mots isolés : ?

Niveau IV

- En utilisant souvent des mots isolés : ?+
- En combinant des mots (difficiles à comprendre): ?
- En combinant deux mots ou plus : ?
- En utilisant le langage gestuel : +

Chaque attitude de communication méritera d’être étudiée au travers des différentes fonctions du « pourquoi le cheval communique »

Dame Sarrasine développera ce thème ultérieurement.

♦ - LES SIGNAUX AUDITIFS

Dame Sarrasine reviendra sur les qualités physiologiques des sons émis par le cheval et notamment la Hauteur (grave, médium, aigu) , l'Intensité (fort, faible), ainsi que la Durée (long, bref), que les chevaux utilisent et modulent dans leur communication. Ainsi :

- Le bien-être, le plaisir d'être ensemble est souvent exprimé dans une fréquence basse et une intensité faible
- L'appel sur des fréquences aigües et fortes
- La joie, l'excitation s'étalant du médium à l'aigu, d'intensité forte à très forte
- Un gros agacement sur des fréquences graves avec du souffle et d'intensité forte.
...ultérieurement sur ce site avec des enregistrements
Il conviendra d'enrichir ce sujet, mais il semble que cette façon de moduler les sons soit la même que chez l'humain quant aux intentions dissimulées derrière.
- Nous observons que cet aspect de la forme nous donne des indices sur le contenu d'idées ou d'état à exprimer, ceci impliquant que les chevaux ont conscience de l'existence de ce contenu. L'analyse difficile de la Durée pourrait aider à isoler des "mots" cachés derrière des idées

Dame Sarrasine vous invite donc à discriminer auditivement les séquences sonores produites par les chevaux et à les relier aux actions.
Il sera également intéressant de les analyser au niveau spectral, de les comparer afin de les décrypter. A priori, il semble que les séquences sonores expriment plus les divers ressentis émotionnels, de la joie (dont le" bonjour je suis content de te voir") à la peur en passant par l'impatience et la frustration et également l'appel.

Il conviendra également d'étudier les sons sur le plan phonatoire en analysant le mode de production et la position "articulatoire".

Ensuite, il est probable que le même son répété une ou deux fois n'ait pas la même signification, ce qui serait alors semblable à notre système syllabique. Ex: pas,papa

♦ - SIGNAUX VISUELS D'ORDRE CORPOREL

Le langage corporel exprime clairement les intentions du cheval quant à ses besoins fondamentaux et ses interactions avec les autres membres du groupe mais également une attitude corporelle traduisant son bien ou mal-être.
L'humain a ce même langage corporel aisément identifiable par les autres humains (excepté dans certains troubles du langage)
Beaucoup de ces signaux étant commentés par ailleurs, ils seront ici développés ultérieurement en poursuivant l'analyse, le but étant dans un premier temps de mieux cerner les pistes d'analyse et de réflexion.

♦  - LES MOUVEMENTS DES LEVRES

- Il convient d'observer les séquences de mouvements des lèvres du cheval, à en isoler des séquences et quelles séquences sont observées après quelles actions, ce qui pourrait nous connecter au contenu de sa pensée.
Il est commun d'entendre dans le monde de l'équitation "le cheval mâchouille après un apprentissage, il faut lui laisser cette pose, le temps de penser à ce qu'il vient de faire", pourrait-on aller plus loin dans l'observation et isoler des séquences différentes de mâchouillage.

- Ensuite, sans s'étendre pour l'instant sur ce sujet, le fait de mâchouiller après un apprentissage pourrait être décrypté à travers la gestion mentale et le geste de compréhension puis un autre de mémorisation. Ainsi, par cette séquence de mouvements de lèvres, le cheval évoquerait ainsi la séquence qu'il vient de vivre traduisant ainsi sa propre compréhension de l'action et de sa planification.
Ces mêmes mouvements sont peut-être répétés avant l'endormissement en tant qu'évocation permettant ainsi de refaire vivre l'action et de la mettre en mémoire pour ensuite la restituer.

- Ces mouvements de lèvres existent dans des contextes autres que les apprentissages et l'alimentation:
On peut aussi observer deux chevaux détendus se regarder et effectuer ces mouvements, d'autres fois en se mettant bouche à bouche
Dame Sarrasine a également vu un des chevaux qui accompagne sa vie la regarder bien dans les yeux, puis machouiller, puis a précisé ses mouvements en répétant plusieurs fois les séquences sur le dos de la main. ET ses chevaux lui font ces mêmes mouvements sur la main à de maintes occasions
Ensuite le cheval n'ayant pas de mains, c'est avec les lèvres qu'il peut transmettre des informations extra sensibles. Là, convenons que nous sommes dans une relation humain-animal qui nous écarte du langage propre à l'espèce et qu'il conviendra donc de reprendre dans la partie Humain-Animal.
Il convient donc de rester centrer sur le langage propre à l'espèce :

- Il est important d'isoler ces autres mouvements de lèvres qui s'inscriraient peut-être dans un geste de communication associée à l'affect, la douceur, le même bien-être lié à l'oralité du jeune enfant et aussi du poulain, ces premiers moments liés à l'alimentation, au lien avec la mère , qui permet de manger en ouvrant et fermant les lèvres, mais qui permet aussi d'embrasser et de dire le premier mot affectif "maman" même son produit dans toutes les langues humaines comme papa,: /p/ /b/ /m/(de même point d'articulation) suivi du /a/ ( le /an/ étant la voyelle nasale du /a/). Signalons aussi que comme le bébé humain, c'est avec ses lèvres que le jeune cheval prend conscience d'informations liées à son environnement ( le jeune enfant porte tout à la bouche).

- Observons que les chevaux proches se grattouillent au garrot mais font les mêmes mouvements de lèvres sans gratouille.
-Lorsqu'un poulain est en contact d'un nouveau cheval, il effectue aussi des mouvements de lèvres souvent interprétés par " Ne me fais pas de mal, je suis petit , je suis un poulain"
Dame Sarrasine vous propose ici d'observer dans cette vidéo, cette scène de langage cheval:
Un cheval nouveau ( C la noire, ici 2 ans 1/2, est introduite dans un pré où se trouvent K la blanche et sa pouliche E d'à peine un an. Les 3 chevaux se connaissent déjà, leurs box respectifs se trouvant côte à côte sous un hangar et C connait E depuis la naissance.)
Vidéo bientôt sur le site.

Pour exister, cela mérite d'être évoqué, afin de ne s'interdire aucune piste de réflexion et laisser libre cours à notre pensée.
- Ces séquences de mouvements de lèvres sont porteuses de contenu de langage.
Identifier l'idée du contenu permet alors de décrypter la forme associée.

- Notre oeil humain n'est également pas éduqué ou adapté à saisir la subtilité du langage animal avec tous les intervalles de temps et précisions de mouvements.
Souvenons-nous que c'est dans sa première année de vie que l'humain apprend à sélectionner les sons et le langage de la langue maternelle ceci incluant les accents. Plus on s'éloigne de cette année, plus l'acquisition de l'accent étranger est difficile.
De la même façon, notre oreille humaine n'est pas habituée à discriminer des fréquences produites par le cheval se situant dans une zone fréquences autres que celles faisant partie des sons du langage humain. Sans oublier la notion de rythme dans la production des séquences sonores du cheval.



Le C LE CONTENU


Le contenu propre à chaque espèce animale est le plus mystérieux à découvrir
Il faut donc d'abord trouver les contenus similaires à ceux des humains en extrapolant à l'animal, mais aussi en comprenant mieux leurs perceptions d'y trouver de nouveaux contenus.
Il conviendra également de s'interroger s'ils expriment ces contenus, avant, si l'envie nous en prend, d'éventuellement pouvoir oser découvrir un contenu totalement inimaginable et propre à l'animal.


♦ NOTIONS D’EXISTENCE DE CONTENU

Ce sont sur ces notions que Dame Sarrasine porte d’abord son choix.
A savoir du sujet si :
D'après la grille des Dames Agnès BO et Laurence Kunz, Orthophonistes :

Dame Sarrasine répond aux items par +, -, ?; ceci d'après ses observations mais sera également fort interessée par les vôtres.

- Il utilise l’existence : il y a: +
- Il utilise la non existence : il n’y a pas : +
- Il utilise le terme « encore » : +
- Il a la notion de disparition : il n’y a plus : +
- Il a la notion de manque : il en manque : +
- Il a la notion de négation : cassé, pas cassé: ?- : cette notion est particulièrement intéressante et impliquerait une façon différente d'appréhender et comprendre l'environnement, ne l'inscrivant pas dans une combinaison binaire et débouchant peut-être aussi ici si tel est le cas sur d'autres types de contenu plus difficiles pour nous à cerner.
- Il a la notion d’état interne : j’ai mal, je suis fatigué : +
- Il a la notion d’état externe : il fait froid.., c’est difficile : +
- Il a la notion de possession : c’est à moi : +
- Il a la notion de quantité : + attention, la notion de quantité n'est pas celle de nombre
- Il a la notion de causalité : parce que, à cause : ?+
Le questionnement à ce sujet est particulièrement intéressant. Cela pourrait aboutir à une différence majeure entre l'humain et l'animal. L'humain veut toujours connaitre la cause, l'origine des choses, ce qui le pousse à avoir des questionnements sur sa propre origine. Qui sommes-nous, d'où venons-nous et à ce titre une des fonctions du langage est probablement d'essayer de mieux comprendre ce sens de la vie, de s'interroger. L'animal semble vivre plus intensément son moment présent contrairement à l'humain qui vit souvent son présent en évoquant le passé ou en se projetant dans le futur, passant de par le fait à côté de plein de détails de moments présents que les animaux savent bien saisir. De plus, le fait d'être dans le non questionnement de l'origine des choses rend son importance au moment présent d'une part, et d'autre part l'acceptation des évènements de la vie est alors plus facile.
En ce qui concerne le cheval, rajoutons la notion d'effet, à dissocier de la cause. Le cheval possède cette notion mais surtout la notion de cause à effet immédiat intervenant dans la notion d'action: + ( action-réaction), mais aussi sûrement de l'ordre de la cause à l'effet dans un continuum temporel et spatial( le temps se couvre - Il a la notion de temps :+ : demain ?+. Après +, hier ? A la notion de durée + A la notion du retard +, de ne pas être là au moment prévu +
- Il a la notion de coordination : et, avec +, mais.. : ?+
- Il a la notion de localisation : ici, en haut, dehors..: +
- Il a la notion d’action : +


♦ LES STRATEGIES DE COMPREHENSION :

Quand on parle de mot ici, il s'agit d'un son, d'une position d'une partie du corps. Une phrase comprendra une succession de gestes ou de mots traduisant souvent l'idée intentionnelle sous-jacente et identifiable.

Le bilan O-52 de Khomsi permet de mettre en évidence le niveau de complexité des stratégies de compréhension utilisées par l’enfant (voir partie humain): Dame Sarrasine essaiera d'établir ultérieurement un protocole permettant de mieux les cerner chez le cheval:
Dame Sarrasine émet pour l'instant des + ? - selon ce qu'elle a cerné dans son expérience quotidienne.

- Stratégies pragmatiques : comprendre l’énoncé à partir de ce que le cheval connait de la réalité : +
- Stratégies lexicales : l’énoncé est saisi à partir d’un mot dans la phrase : +
- Stratégies morpho-syntaxiques : l’énoncé est saisi à partir de la relation entre deux éléments de la phrase : ?+
- Stratégies narratives : l’énoncé est saisi grâce au traitement de la succession temporelle et causale : ?
- Stratégies méta-discursives : accepter la valeur non communicationnelle de l’énoncé ; se décentrer de l’énoncé : ?

Ces deux dernières stratégies ont une forte valeur chez l'être humain et ont la particularité de lui permettre d'entrer dans le monde du langage écrit.


♦ SUJETS DE CONTENU ET DE COMMUNICATION DU CHEVAL

Grille de Dame Sarrasine.

Cette grille veut d'abord énumérer les sujets de contenu puis éventuellement de communication, d'en envisager de nouveaux, de s'interroger sur l'existence de certains. Il conviendra ensuite de noter la fréquence selon laquelle le cheval communique au sujet de chacun des thèmes énumérés, à savoir Quand : " Toujours - Souvent – Parfois – Jamais - ? "
Rappelez-vous que le cheval peut communiquer par des attitudes du corps, des sons, le langage gestuel...

THEMES

- Nourriture ou eau
- Gout de la nourriture, eau
- Jouets
- Animaux familiers
- Autres objets
- Parenté
- Autres membres du clan
- Amis
- Voisins
- rapports sociaux
- Enseignant humain
- Enseignant animal
- Autres personnes
- Manger
- Boire
- Le goût des aliments.
- Le toilettage
- Le grattage
- Les démangeaisons
- Les insectes
- Les plantes
- se rouler
- Jouer, galoper, se défouler
- Aller se promener
- Ecouter l'environnement, observation
- Bruits inconnus non interprétés
- Le territoire
- Autres animaux vivant sur le même territoire
- Le langage en partie des autres animaux vivant sur le même territoire
- La sieste
- Le sommeil
- Le temps qu'il fait
- Le temps qui passe
- La lune, le soleil, la pluie, la neige
- Le jour, la nuit
- Les limites du territoire exploré et l'inconnu derrière
- Leur imaginaire derrière cette limite, un contenu de peur ?
- De nouveaux centres d'intérêts
- Reproduction.
- De leur état interne
- De la disparition
- De la mort. De la mort des autres ? De leur propre mort qu'ils sentent arriver ? Est-ce la même notion que l'humain ?
- Autres activités
- Le prénom : chaque animal a-t-il un nom qui lui serait donné par la mère, un nom qui s'imposerait de lui-même, un son particulier qu'elle produirait pour créer le lien, tout comme l'humain répète plusieurs fois le nom de son bébé en s'adressant à lui et comme nous le faisons également avec nos animaux familiers . Ensuite lorsque deux chevaux sont séparés, ils s'appellent; le petit cherchant à entendre sa mère parmi les autres chevaux et inversement. Dans ce cas, le cheval hénnit-il en disant " je suis X , y a-t-il quelqu'un ?" et l'autre de répondre " moi Z" .
Ou une autre version " Z es-tu là ?
On peut penser que les deux sont possibles mais que la première possibilité est plus courte nécessitant moins d'échanges sonores, ce qui est économique pour la survie des herbivores.
A noter que des études sur le langage des dauphins ont démontré que ceux-ci s'appelaient en signifiant le dauphin recherché.
Ajoutons ici que le cheval doit avoir une empreinte vocale propre, comme l'humain et que le seul fait de hennir doit suffir à être identifié par un congénère, en même temps que ce timbre émis sur une fréquence pourrait représenter son nom.


Le U L'UTILISATION


♦ La troisième composante du langage humain étant l’utilisation du langage, relevant de la pragmatique, nul doute que celle-ci existe bien chez les autres mammifères permettant ainsi leur survie.

Cette compétence langagière dépendant du « pourquoi dire » suppose de la part de l’émetteur l’envie de communiquer avec le récepteur.
A noter que ce que l’humain croit saisir et comprendre du langage animal est essentiellement lié à la troisième compétence langagière à savoir l’utilisation du langage et donc de l’ordre de la pragmatique : l’humain traduit alors le langage corporel de l’animal qui signifie son intention liée à son état interne ou aux influences externes et indiquée par la position des oreilles, tension et mouvement du corps, de la queue, de la tête, qualité du regard.

On peut qualifier de sincère et correcte l’utilisation du langage par l’animal, en ce sens que son langage corporel traduit fidèlement son intention et son ressenti.

Mais cette troisième composante langagière comprend aussi plus subtilement, dans le langage humain la compréhension de notions comme "pourquoi ? comment? qui ? quoi ?..."
A noter que ce sont des notions qui posent problèmes dans les pathologies du spectre autistique rendant la communication plus que difficile. Les chevaux ont-ils ces notions ?
A développer.

♦ Sur toutes les composantes langagières du mammifère, Dame Sarrasine reviendra ici, très largement, ultérieurement.
- En attendant, Imaginons un exemple permettant à notre pensée de s'essayer et ceci sans aucune censure.

Ainsi : Cas 1

- Un cheval est éloigné et séparé visuellement d’autres chevaux ; de son côté il aperçoit loin à contre-vent un sanglier et prend la fuite pour rejoindre les autres chevaux ; arrivé près de ces derniers est-il capable de leur faire comprendre par un son, une posture, une évocation d’odeur que l’objet de sa fuite était un sanglier ?
Postulons dans ce cas comme hypothèse de départ à la réflexion :

a) Le cheval ne ramène pas avec lui, dans ce cas, les molécules olfactives qui permettraient aux autres chevaux de détecter l'objet de la peur. (Dame Sarrasine est convaincue par ailleurs que l'odorat d'un cheval est très perfectionné et qu'il obtient ainsi de son environnement de multiples informations qu'il est alors inutile de relayer autrement, ceci méritera un jour un développement au travers d'une longue histoire).

b) Supposons que tout le groupe de chevaux ait déjà aperçu ensemble un sanglier.
Les mammifères signifient-ils donc des êtres ou des choses de leur environnement à leurs congénères, comme les humains ?
Si tel est le cas et telle est aussi la question, il doit y avoir des différences dues aux membres d’une même communauté et culture ; comme c’est le cas d’humains ne parlant pas la même langue ni ne mangeant la même chose car vivant dans des pays éloignés. Ou pas. A développer ultérieurement

- On peut aussi s'interroger sur un autre élément de langage dépendant d’un ordre plus élevé et de l'ordre de la pragmatique, à savoir " l'envie" de communiquer ce qu'il a vu et pour les autres "l'envie de connaitre" l'objet de la peur.
Cet exemple mérite un plus long développement et au travers d'exemples et d'observations, Dame Sarrasine reviendra sur le sujet à peine ébauché.


Haut de page



L'odorat

La Dame à la Licorne " L'odorat "

II) LES FONCTIONS EXECUTIVES CHEZ LE CHEVAL.


Ultérieurement.
Les découvrir débouche sur une nouvelle approche de la façon d'apprendre, plus ludique et aisément mémorisable pour le cavalier et le cheval et tenant compte également des fonctions exécutives du cavalier.


Haut de page



Le gout

La Dame à la Licorne " Le gout "

III) LA GESTION MENTALE CHEZ LE CHEVAL.


Avant d'aborder ultérieurement le thème de la gestion mentale chez le cheval, Dame Sarrasine apporte ici une piste nouvelle d'observation du cheval :

♦ L'OBSERVATION DES MOUVEMENTS OCCULAIRES, du point de vue de l'observateur.

Ces mouvements sont fiables car ils sont involontaires chez l'humain.
L'observation des mouvements occulaires permet à l'observateur de connaitre les types d'évocation qu'il devine chez l'observé.
- Dame Sarrasine propose ici de les observer chez le cheval et notamment en phase d'apprentissage. Et de savoir s' il existe un lien avec le mâchouillage lors des apprentissages, permettant ainsi d'avoir accès au contenu de penser grâce au type d'évocation.
- Il conviendra de constater s'il s'agit des mêmes que l'humain.

Dame Sarrasine attend votre retour, l'objet de toutes ces observations et recherches ayant pour but d'être partagé, créant ainsi des liens avec ceux épris de communication avec l'animal.
Collecter un grand nombre d'observations ne peut qu'enrichir le sujet.

La conscience de l'existence de ces mouvements est utilisé en rééducation basée sur la gestion mentale pour aider le sujet à prendre conscience de toutes ses évocations et de leur richesse.

Dame Sarrasine cite ici " Derrière la magie la PNL "de R.CAYROL et J. de SAINT-PAUL. Inter Editions.

- YEUX EN HAUT A GAUCHE:
voit quelque chose qui n'a pas été vu avant.
Image construite.

- YEUX EN HAUT A DROITE:
se souvient de quelque chose de déjà vu.
Mémoire visuelle.

- YEUX AU MILIEU DANS LE VAGUE, regarde dans le vide avec légère dilatation de la pupille :
Image mémorisée ou construite.

- YEUX AU MILIEU A DROITE OU A GAUCHE :
entend des sons extérieurs ou internes ( mémorisés ou imaginés)
Auditif.

- YEUX EN BAS A GAUCHE :
sensations, émotions.
Kinesthésique.

- YEUX EN BAS A DROITE : dialogue interne
Auto-auditif.


Notons ici que l'humain perçoit souvent de nombreux indices dont il ne saisit ni ne comprend l'origine de l'observation et qu'il attribue parfois à une sorte d'intuition ou télépathie, ceci n'empêchant en rien ces faits de pouvoir exister par ailleurs. Le but de Dame Sarrasine est de clarifier la compréhension humaine quant au langage animal.


Haut de page



Mon seul désir

La Dame à la Licorne " Mon désir "

CONCLUSION:


En attendant cette conclusion, Dame Sarrasine la laisse à la Dame à La licorne, et sa dernière tapisserie, la plus énigmatique:

" MON SEUL DESIR" et LA THEORIE DU 6 ème SENS

♦  - Élisabeth Taburet-Delahaye, titulaire d’un doctorat en histoire de l'art en 1989, directrice du musée de Cluny, a consacré une partie de son temps à l’enseignement, notamment à l’École du Louvre et elle est l’auteur de nombreuses publications scientifiques et techniques.
Ainsi, elle explique dans " La Dame à la licorne, Paris, 2007, 2e édition, 2010":

" A l'époque médiévale, la théorie du 6 ème sens est celle du sens du coeur. Le coeur était entendu à la fois dans le sens d'amour humain, y compris charnel, mais aussi dans son sens philosophique. Pour s'ouvrir, ce sens passe par l'ouverture du coeur."
Le seul désir de la Dame à la licorne étant celui de l'éveil de sa conscience.

- L'action effectuée par la Dame, est de déposer dans un coffret que lui présente sa suivante, le collier qu'elle porte dans les cinq autres tapisseries.
Cette action pourrait représenter le renoncement aux plaisirs matériels pour se consacrer, à l'ultime sixième sens mais aussi le libre-arbitre.

- Cette sixième tapisserie signifierait, selon certains auteurs, l'entendement, une vertu faisant partie des choses de l'esprit avec la vue et l'ouïe, alors que toucher, goût, odorat sont des sens de la matière.


♦  - Les 6 tapisseries sont exposées en France, à Paris, à l'hôtel de Cluny, musée national du Moyen-Age.
Ces tapisseries furent probablement tissées dans les Flandres à une date probablement située entre 1484 et 1515 dont le commanditaire serait Antoine le Viste.
En effet, on voit le blason des Le Viste dans les tapisseries (les 3 croissants de lune sur fond bleu)

- On trouve dans le catalogue de l'exposition "Primitifs français"., Musée du Louvre, Paris, 27 février 2004-17 mai 2004:
"Le style serait celui du Maître d'Anne de Bretagne, un enlumineur et graveur qui travaillait pour la commanditaire de la Chasse à la licorne, Anne de Bretagne, soit Jean d'Ypres, mort en 1508, ou son frère Louis. Tous les deux sont issus d'une lignée de peintres qui aurait inspiré les cartons des tapisseries."

- Et dans le Communiqué de presse, La Dame à la licorne, Musée de Cluny, musée national du Moyen-âge:

" Remarquable par l’originalité de sa conception, La Dame à la licorne l’est également par la qualité de son exécution, fruit d’une collaboration entre le peintre de la maquette, le cartonnier qui la porte à grandeur, et enfin le licier qui transpose le carton dans le tissage. Les modèles furent probablement fournis par un artiste parisien nommé ' Maître des Très Petites Heures d’Anne de Bretagne'.
C’est très vraisemblablement à ce peintre, qui travailla pour le roi et la reine de France et qui rencontra un succès éclatant auprès de hauts magistrats parisiens et de grands ecclésiastiques, qu’ont été confiées les maquettes ou 'petits patrons' de la tenture.
La question du lieu de tissage est particulièrement difficile à résoudre. L’hypothèse d’une réalisation parisienne n’est pas exclue, bien que les centres de production les plus connus se situent à cette époque dans le nord de la France et les Pays-Bas du Sud...
...Plus encore que le dessin, la couleur rouge du fond fait de cette tenture un objet de luxe. Le fait que ce rouge ait conservé sa vivacité indique en effet que la laine a été teintée avec un pigment à base de garance de très haute qualité...


♦  ...La signification précise de ces tapisseries a suscité de nombreux débats. L’interprétation qui est aujourd’hui la plus volontiers admise est celle d’allégories des cinq sens :
la vue,l’ouïe, l’odorat, le goût, et le toucher.
Toutefois, il existe six tapisseries et le mystère demeure quant à l’interprétation de la dernière pièce, la seule qui porte une inscription:
' Mon seul désir'. Elle illustrerait un sixième sens, le plus proche de l’âme ou du monde de l’esprit, qui pourrait être le cœur, suivant une conception développée par exemple dans l’œuvre de Jean Gerson au début du XVe siècle (La Moralité du cœur et des cinq sens).
La pensée médiévale acceptant des significations multiples qui se complètent sans s’exclure, il est possible que ces allégories aient eu d’autres significations, plus terrestres."

- La vue est symbolisée par la licorne contemplant son image dans le miroir tendu par la Dame.
- L'ouïe symbolisée par la Dame qui tient un orgue.
- Le goût évoqué par le geste de la servante tendant une coupe à la Dame qui tend une dragée à un perroquet, renforcé par le singe qui s'apprête à goûter un fruit et le lion signifiant son intérêt gourmand.
- L'odorat, la Dame tresse une couronne de fleurs et le singe respire une fleur.
- Le toucher, une des mains de la Dame effleure la corne de l'animal au pouvoir magique et l'autre tient fermement la hampe de l'étendard.La panthère n'est vue que dans cette tapisserie, les autres espèces se retrouvant dans plusieurs tapisseries
- Le 6 ème sens, précédemment évoqué.


♦  Marie-Elisabeth Bruel, ayant effectué sa thèse de doctorat en littérature française sur "L'illustration du Roman de la Rose de Guillaume de Lorris..." propose de lire dans les six tentures, les six Vertus allégoriques courtoises présentées dans le Roman de la Rose de Guillaume de Lorris. La référence aux sens ne serait qu'accessoire:

" Les Vertus apparaissent successivement au héros du roman comme autant de femmes au cours du voyage initiatique qu'elles lui font poursuivre :
- Oiseuse, c'est-à-dire l'apparence superficielle, pour la Vue.
- Richesse, c'est-à-dire une forme brutale d'avidité, pour le Toucher.
- Franchise, c'est-à-dire une sensation directe et sans tromperie, pour le Goût.
- Liesse, c'est-à-dire une élévation de l'âme, pour l'Ouïe.
- Beauté, c'est-à-dire un ravissement de l'âme vers l'harmonie, pour l'Odorat.
- Largesse, c'est-à-dire la générosité, vertu suprême, pour " Mon seul désir ".


♦ Le couple lion/licorne, symboles du courage et de la pureté sont présents sur toutes les tapisseries qui sont enrichies d'un important bestiaire, source d'interprétations.

"Le fond de 'mille fleurs' des tapisseries, peuplé de fleurs et d’animaux familiers - lapin, oiseaux, agneaux -, crée un univers poétique.
Ces fonds sont assez répandus à la fin du Moyen Âge, mais l’usage d’un arrière-plan rouge est plus exceptionnel, et accentue le caractère précieux de la tenture. En outre, le rouge et le bleu se côtoient sur les blasons des six pièces, association théoriquement interdite selon les codes de la science héraldique."
Dossier de presse, La Dame à la licorne, Musée de Cluny, musée national du Moyen-âge.

Les oiseaux sont variés, perroquet, pie, épervier, le faucon, le héron...
Et Dame Sarrasine d'ajouter: " Les oiseaux ne symbolisent-ils pas le langage ?


♦ Ajoutons que c'est Prosper Mérimée (informé par Georges Sand), inspecteur français des monuments historiques, qui fit classer les tapisseries de "la Dame à la Licorne" au titre des monuments historiques.
La correspondance de Mérimée précise à propos des tapisseries :
" il en existait d'autres " plus belles, me dit le maire, mais l'ex propriétaire du château - il appartient aujourd'hui à la ville - un comte de Carbonière, les découpa pour en couvrir des charrettes et en faire des tapis."

Ces tapisseries faisaient-elles partie de la tenture de la Dame à la Licorne et si oui que pouvaient-elles représenter, ou s'agissait-il d'autres tapisseries ?


♦ Dame Sarrasine terminera avec cette photo de deux juments accompagnant sa vie et qui symbolise les sens évoqués dans la Dame à la Licorne.

Les sens

Les Sens et L'Essence : Photo de Dame Sarrasine.

Haut de page